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SUSHIS ET KIMONOS: Julie au Japon !

SUSHIS ET KIMONOS: Julie au Japon !
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9 novembre 2005

10 mois !!!

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5 novembre 2005

Nara, capitale du Japon des Empereurs (8ème siècle)

Du Jeudi 3 Nov au Dimanche 6 Nov:

Voyage dans l'histoire du Japon, à le recherche des origines de cette civilisation millénaire et préservée par l'autharcie...
Comme dans un rêve, le temps s'arrête pour quelques jours. Tout ça, en images. Allez aussi voir les albums photos (colonne de gauche), ça vaut le détour...

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Départ Jeudi à 7h du matin. Bus, métro, Kyûko (train express, à ne pas confondre avec le rapide ou le Shinkansen...!) plus tard, et 3700Yens en moins, nous voici à Nara, capitale du Japon pendant 70 ans. Cette ville a été la première capitale fixe dans l'histoire du pays. On situe à cette période l'émergence d'une "nation", unie dans un sentiment commun d'appartenance nationale.

hpim0769 Dans le train, des compartiments sont réservés aux femmes, car beaucoup se font agresser par les "chikan" (pervers)...

Ca, c'était pour la partie philosophie politique, et maintenant place aux touristes!!! Parce que touristes, nous l'étions, et pas à moitié. Armés de nos appareils photos et de nos portefeuilles (au Japon, n'espérez pas visiter quoi que ce soit gratuitement), nous avons "fait le Japon" en 4 jours, comme les Japonais "font l'Europe" en 9 jours: 3 à Londres, 3 à Paris, et 3 à Milan. Savez-vous comment on dit, au Japon, pour les gens qui prennent tout en photo? On dit qu'ils font leurs Européens. On leur a expliqué que pas du tout, il faut dire "faire son japonais", parce que c'est les japonais, qui filment tout ce qu'ils voient quand ils vont en France, mais ils n'étaient pas d'accord. Différence culturelle, sans doute... C'est drôle de voir que tout s'inverse selon le continent!

hpim0588 Au bout de l'avenue de la gare, voici le programme... Il s'annonce chargé!!! C'est fou tout ce qu'il y a à voir, dans cette ville!

Nous filons à l'auberge de jeunesse poser nos sacs, et allons manger. Nous trouvons vite le centre piéton et commerçant (il suffit de suivre les touristes...), et découvrons une animation toute différente de Nagoya; c'est plus petit, et donc plus chaleureux. Des marchands vendent à la criée toutes sortes de plats et sucreries, spécialités de la région. Nous avons goûté LE truc qui est désormais mon nouveau péché mignon: la boule verte!

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Les hommes ci-contre pétrissent une grosse quantité de cette pâte verte, et tapent dessus à coups de masse, 3 à la fois. Puis ils en prennent de petites boules, qu'ils fourrent à la pâte aux haricots rouges (comme les sucreries qu'on a eues au Tea Ceremony la semaine dernière!!!). C'est absolument délicieux, tout chaud et mou, et roulé dans la farine (de la farine de riz, je crois, très légère).

Ensuite, resto dans une petite rue pavée mais couverte d'un toit transparent donc bien lumineux, comme à Osu (quartier shopping de Nagoya). Régis et Rami commandent un curry copieux, mais finalement c'est mon plateau qui est le mieux garni: les 2 jaloux complotent pour me le piquer, mais je ne me laisse pas faire!! Un pétage de bide plus tard et le moral de nouveau au maximum (quand ya plus de batterie, faut recharger!!! Comme dit la mère de Régis, pleine de bon sens; "Mange, mon fils; tu ne sais pas qui te mangera".) , nous voilà repartis.

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Puis nous courons vers le Sud de la ville: c'est là que se trouve le premier bâtiment important: le Kofuku-Ji temple. Fondé en 669, il comprenait au départ 175 bâtiments (!), mais il n'en reste aujourd'hui que 9, dont 2 que l'on peut visiter et une pagode en bois de 4 étages, la deuxième plus haute du monde! (La pus haute est à Kyôto).

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Temple du Bouddha

A l'intérieur, un bouddha doré... hpim0606 Impressionnant.

A côté, la pagode géante ! On l'a vue de loin, et en arrivant au pied de l'édifice, on se sent tout petit...

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Le 3ème bâtiment est un temple fermé, ouvert uniquement aux prêtres. Devant, un autel où les fidèles shintoïstes brûlent un bâton d'encens et prient: ils jettent une pièce de monnaie dans dans boîtes en bois réservée à cet effet, puis sonnent le gong en agitant la corde multicolore. Ils joignent leurs deux mains, récitent quelquechose à voix basse, et tapent dans leurs mains à deux reprises au cours de la prière. Ensuite ils s'inclinent et s'en vont.

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Le soir tombe sur Nara...
Le coucher de soleil derrière la grande pagode et les montagnes a quelquechose de magique...

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Après cet endroit, nous voulons visiter le Todai-Ji. C'est le temple en bois le plus grand du Japon, alors qu'il n'a finalement que 2 niveaux au lieu des 3 initialement prévus. Il renferme le plus grand Bouddha en bronze du monde... Malheureusement, nous arrivons trop tard, car au Japon les monuments ferment à 16h.  Là-bas, nous croisons cependant un autre groupe d'EDHEC: Claire, Maëva, Hélène, Guillaume, Gwenaëlle et Hélène Rousseau. Claire a acheté des cornes roses, so kitsch!!!

hpim0667 Claire et Régis

Si le temple est fermé , nous sommes néanmoins au Nord-Est de la ville, au pied des collines, dans le Parc Impérial. Il est immense, et toute la partie qui mène au Todai-Ji, c'est le Isuien Garden; planté d'érables rouges et parcouru par des ruisseaux. Dans le Parc se promènent 1000 daims en liberté. Ce sont des messagers des Dieux et ils inclinent la tête quand on leur tend à manger, comme pour dire merci.

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Nous décidons de passer la fin de l'après-midi dans le jardin impérial, à prendre des photos des daims mondains (petit jeu de mot...) et à amirer le feuillage rouge vif des érables. Je ne sais pas s'il y a des érables rouges en France, mais si oui j'en veux bien chez moi!!! C'est magnifique, et nous sommes vraiment tombés à la bonne saison.

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Les arbres du jardin Isuien

Nous rentrons doucement vers le centre-ville, avec ses allées piétonnes et ses commerces. Nous passons pour la n-ème fois devant le magasins de boules vertes fourrées à la pâte de haricots rouges sucrés; nous nous laissons tenter, encore une fois. Heureusement, ce dangereux truc n'existe pas en France...! Et là, c'est le quart d'heure shopping...

hpim06591 Etalage d'un magasin typique pour touristes, avec des bibelots en plastique et des sucreries, emballées dans de jolies boîtes.

hpim0670 Spécialité de la région: ce sont de petits soufflés salés, avec du curry, des graines de sésame, des algues ou du poisson. Très sec... Au début, je croyais que ceux qui sont en exposition étaient faux, mais non: c'est un de ceux-là qu'elle m'a vendu. Vite, une bonne boule verte pour faire passer le goût!

hpim0678 Une boutique de Sado (tea ceremony): on y trouve tout ce qu'il faut pour cet art rafiné, du morceau de tissu orange brodé, dont on se sert pour ne pas se brûler, jusqu'aux serviettes à distribuer aux invités pour poser leur sucrerie avant le boire le thé. Tout ça se décline en 10000 couleurs, formes, motifs et nuances. UN régal pour les yeux! La boutiques est tenue par une vieille femme en kimono, dont l'âge, l'allure  et le maintien parfait forcent le respect.

hpim0681 Une librairie comme je les aime: un bazar pas possible, et à chacun de fouiller pour trouver son bonheur. Le pied!!! Bien sûr, les mangas prennent beaucoup de place, et tout est écrit en Kanji donc on ne peut rien lire; mais le plaisir des images et l'esthétique des lettres calligraphiées me suffisent.

hpim0683 hpim0682 Un magasin de matériel de calligraphie: les pinceaux coûtent de 1000Yens à ... 20000Yens, sans parler des gros qui sont carrément suspendus au plafond. Je fais quelques achats, notamment des cartouches à dessin: ce sont des cartons entourés de dorure, où on écrit une colonne de texte, à l'encre noire. Très joli...

hpim0684 hpim0686 On passe devant une salle de jeux, et on réalise qu'on n'est encore jamais rentré dans une salle de jeux au Japon. Quand on sait que c'est une partie importante de la culture japonaise moderne, on se sent un peu honteux. On entre. Le décor est impressionnant; des coulaurs fluos e criardes, comme dans les mangas pour enfants du Club Dorothée, mais en pire. C'est vraiment de mauvais goût, mais aapparemment ça a un succès fou, vu le monde. Régis et moi nous lançons dans une partie de Time Crisis III, qui n'est pas encore sorti en France. C'est vrai que les graphismes sont très bons, et nous avançons jusqu'au niveau 5 avant de se prendre une rafale de ninjas parachutés d'un avion: la partie s'arrête là pour moi... Pendant ce temps, Rami a perdu toute sa mise aux machines à sous de fête foraine, et il n'en revient pas: "Je suis libanais moi, je ne me fais jamais avoir, moi!!!... Noramlement c'est nous qui négocions, on ne se fait jamais avoir, j'comprends pas, j'me suis fais carotte..." Ben faut croire que oui, l'ami!!! ;-)

Nous mangeons dans un resto de Omeraisu (prononcer Omélaïsou, comme Omelet-Rice, dit avec l'accent Jap), et nous prenons tous les 3 la taille XL: encore un bon repas. Petite ombre au tableau, ma voisine, à la table d'à côté, affiche sans comlexe ses cuisses trop grasses moulées dans une mini-jupe à moitié transparente. Je trouve ça complétement déplacé. Quand on nous dit que les japonais sont timides... Je ne comprendrai jamais pourquoi cette régle ne s'applique pas au vestimentaire.

Notre première journée d'exploits nous a crevés, et nous rentrons à pied à notre auberge de jeunesse, au Nord-West de Nara. Surprise: j'avais déjà entenu parler des salles de bains à la japonaise, mais je ne savais pas que c'était la même chose dans les collectivités que dans les foyers...

hpim0687 On laisse ses habits (et sa serviette...........) dans "l'anti-chambre" de la salle de bains, dans un panier.

hpim0691 Puis on entre par une porte coulissante dans la salle de bains à proprement parler. On doit prendre un petit tabouret (rose, ici), et on le place sous la douche. On se lave assis, en regardant son mur. Ambiance...

hpim0690 Puis une fois qu'on est propre, on peut si on le souhaite prendre un bain: l'eau est chaude en permanence, il suffit de s'y glisser. L'eau n'est pas changée au cours de la journée, mais comme on ne doit y rentrer que quand on est vraiment lavé, elle est en fait plus propre que dans une piscine municipale, par exemple. Et la baignoire est plutôt immense, alors on peut faire la planche dedans. C'est quand même la classe, de faire la planche dans sa baignoire!!!

Le problème, vous l'aurez compris, c'est le mot "collectif": toutes les filles se douchent en même temps. Et moi, ça me pose un sérieux souci... Alors j'attends sagement dans l'anti-douche (?) qu'il soit 22H. C'est l'heure où l'eauchaude est coupée donc toutes les autres sortent, et moi je me douche vite fait avant qu'elle devienne froide. Ensuite, je passe une heure à travailler mon crawl dans la baignoire brûlante. Royal !!!

Le groupe d'edhec est dans la même auberge que nous, et on finit la soirée au Uno avec eux. Morts de fatigue, on va se coucher car on a décidé de faire l'ouverture du Todai-Ji le lendemain à 8h.

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4 novembre 2005

Nara, Jour 2

Vendredi 4 Novembre:

Deuxième jour, on se lève à 7h pour aller faire l'ouverture du Todai Ji !! Bien déterminés. Voici le programme du jour:  hpim0696

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Nous passons par l'arrière du parc, pour éviter les rues passantes, et filons vers Bouddha: on tombe en admiration devant des daims dans le soleil du matin... Magnifique, avec les couleurs d'automne.

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On arrive à l'enceinte, on ne voit rien de l'extérieur. On paie nos 600Yens (rien n'est gratuit, ne l'oublions pas...) et on passe la grande porte en bois. Et là, bluffés... Sidérés... Ce temple est le plus grand du Japon, et pourtant il n'a que deux des trois étages initialement prévus. Il est entièrement consacré à acceuillir le plus grand Bouddha en bronze du monde. Vous voyez la taille des gens, au pied du temple?...

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Au centre se trouve le Bouddha, et il est entouré de deux divinités, et de fleurs de lotus dans des grandes jarres. Tout ça est de taille démesurée!

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De chaque côté du grand temple, le monastère se dessine en carré, avec des allées couvertes incurvées, calculées au millimètre près. L'herbe est verte, le ciel est turquoise, les arbres sont rouges... Splendide.

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Regis au pied d'un des piliers qui tiennent la grande porte (19 mètres) qui garde l'enceinte. Petites japonais en admiration (groupée...) devant un daim.

Nous passons un bon moment dans l'enceinte, à contempler le temple depuis l'extérieur. C'est vraiment impressionnant. Puis nous enchainons, repassons par l'allée principale et le jardin Isuien où nous avons rencontré les autres la veille. Nous nous dirigeons vers le Sanctuaire Kasuga. Il est très célèbre car il a été fini en 710 (quand Nara est devenue capitale fixe et officielle de Japon) mais, selon la coutume shinto, il a été détruit et reconstruit tous les 20 ans. Le processus a été répété 50 fois! Puis la restauration Meiji a mis fin à cette pratique.

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Le tranquille sentier, tout dans le parc de Nara, se transforme petit à petit en en vrai chemin initiatique. Au fil des 2 kilomètres qui mènent au sanctuaire, on se sent absorbé par l'atmosphère et l'ombre de la forêt. Le chemin est parsemé de lanternes de toutes tailles, formes, et comportant diverses inscriptions partiellement illisibles. Il paraît qu'il y en a 3000, en tout... Elles sont allumées 2 fois par an, en Février et au mois d'Août, pour les grandes processions religieuses.
On allait passer tout droit, devant une fontaine où un daim crache de l'eau sensée être purifiée. Mais une vieille japonaise nous empêche de commettre ce sacrilège: elle ne parle pas un mot d'anglais, mais nous explique par des gestes. On doit prendre de l'eau qui sort de la bouche du daim avec la louche en bois, et la verser sur sa main droite. Puis on change la louche de main et on fait pareil avec la main gauche. Enfin, on rechange de main, et on se rince la bouche: on verse de l'eau dans sa main droite, et on prend de l'eau dans sa bouche, qu'on doit ensuite recracher dans la rigole. On est ainsi purifié et prêt à rentrer dans le sanctuaire.

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Regardez, j'ai prit le Saint-Esprit en photo: fou, non? ;-)

A l'intérieur, c'est jour de fête, car il y a baptème (enfin, version shintoiste!):

hpim0753 Rami rentre visiter le sanctuaire, et au moment où Régis et moi décidons de le suivre, nous nous faisons arrêter par une prêtresse qui nous fait comprendre que c'est payant... Discètement, nous faisons signe à Rami d'y aller et que nous allons l'attendre dehors. Nous nous asseyons sur les 3 marches en pierre, et commençons à attendre. Au bout d'un moment, on se dit qu'il devrait quand même être sorti depuis longtemps. Je me lève, enlève mon pull car j'ai trop chaud, et me penche pour voir s'il arrive. Alors là, je me retourne vers Régis et un groupe de Junior High School girls me saute dessus...... pour me demander un autographe??!!  Euh... Ben je leur donne, en anglais pour faire + classe, et je retourne m'asseoir près de Régis (pas de signe de Rami). Et du coup, les jeunes miss croient que Régis est mon mec, lui aussi star américaine.. et se jettent sur lui aussi. Tout en me regardant d'un air mauvais et me demandant pourquoi je n'ai pas attendu un peu + longtemps avant de me rasseoir près de lui (moi, je me marre tellement que je n'arrive pas à répondre), il se met à signer des autographes: Régis Martin, allias Nicolas Cage". Heureusement qu'elles n'arrivent pas à lire!!! Moi, je finis en signant Cindy Crawford.

Toujours pas de Rami... Deux heures sont passées. Je vais faire le tour du sanctuaire, car il est peut-être sorti par ailleurs, puis Régis fait le même tour dans l'autre sens, tandis que l'autre reste là au cas où Rami reviendrait. Rien. On fait le tour de tout le parc, on remonte jusqu'au centre et à la grande porte, puis on abandonne.

En rentrant, on passe par le Sud, et tombons sur un temple qui, pour le première fois, n'est pas qu'un musée. Un culte y a lieu, et des offrandes sont posées devant l'autel! On est bien contents de cette visite impromptue, et plein d'enfants, comme au sanctuaire Kasuga, dessinent le temple, la porte massive ou une statue. Très jolis dessins.

Rami a sûrement dû aller directement en ville, et dans ce cas on le retrouvera dans la galerie marchande couverte qui ressemble à Osu (Nagoya). Nous retournons donc vers le centre, parce qu'il est quand même 15h et Régis n'a plus de batterie. C'est que Régis, quand il n'a plus de batterie, il ne sert plus à rien. On se trouve un petit resto sympa, avec jardin japonais au centre, très joli. On commande, ça a l'air pas cher et copieux, cool!

Les serveuses nous oublient... Régis s'endort sur la table. Je demande où notre commande en est, et là c'est la panique en cuisine: dans les 30 secondes qui suivent, notre plateau arrive: un chacun, rempli de plein de petits bols et de couleurs. Là, l'odeur réveille Régis, et on attaque. Ici, ils font dans le ludique; il faut broyer nous-même les graines, les mélanger avec autre chose et assaisonner. Ca donne une petite sauce fort sympa, et les plateaux ne font pas long feu. Remotivés, nous rentrons à la résidence: il ne reste qu'une heure avant le départ de notre train pour Kyôto. On prend une boule verte (la dernière...) au passage, et retournons à la résidence, certains que Rami va être furax et dire que c'est notre faute... On se dit qu'au pire, il sait qu'on va à Kyôto, et il a le papier où est notée l'adresse de l'auberge de jeunesse où nous allons. D'ailleurs, il est le seul à l'avoir, cette adresse...

Surprise, Rami nous attend à la résidence. Il a heureusement récupéré les sacs, car le check-out est terminé depuis un bail. Il est super content de nous retrouver!!!... Il nous explique que, comme il savait que je voulais faire la montagne d'où on voit tout le parc impérial, il est monté tout en haut... pour constater que nous n'y étions pas. Je suis morte de rire, Rami se sent tout penaud. Il arrête pas de dire "putain, c'est bon de revoir vos gueules", et on se fout bien de lui. Son sens de l'orientation légendaire lui a fait prendre le Nord pour le Sud, et il s'est retrouvé à l'autre bout de la ville, pendant qu'on mangeait tranquilou dans le centre. Bon, l'heure avance, et il faut partir. "Euh, les jeunes?-Oui, Rami?-J'ai pas encore mangé..." Pauvre Rami, il est 16h et il fait un sommet aujourd'hui!

On passe donc prendre des sandwiches (Régis aussi, bien qu'on sorte de table, et une cannette de café BOSS, parce que c'est vital), et fonçons à la gare. Les 2 mecs s'endorment dans le train, et ronflent profondément au moment où je les réveille: "Hein? Déjà? On est où?". Ha, heureusement que je veillais au grain!...

1 novembre 2005

Ikebana, Round 3: changement de style

Mardi 1er Nov

Cette fois, pas de tiges 1, 2 et 3. On fait au feeling, le tout est que le résultat soit harmonieux.

hpim0535 Ces fleurs au soleil, c'est magnifique. On n'a pas envie de défaire ces jolis bouquets préparés par la prof, tellement ils sont jolis...

Les groupes à l'oeuvre...

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hpim0541 Cette fois, j'étais avec Laura. C'est elle qui faisait tout. Je trouve que notre bouquet était un peu rabougri et écrasé, par rapport à d'autres qui étaient beaucoup plus aérés. Mais bon, on fera mieux la prochaine fois.

29 octobre 2005

Aller chez le coiffeur au Japon...

Samedi 29 Oct

Eri (la copine du barbu qui fait des bouquets verticaux) et moi allons chez le coiffeur. C'est Hitomi qui nous emmène, et on va chez son coiffeur attitré! Attention, chaud devant. On pousse la porte à 16h précise, et tout le salon se tourne en même temps vers nous. Je suis dévisagée de la tête aux pieds: grande et longs cheveux, 2 raisons qui semblent suffir. Trois coiffeurs se disputent pour m'avoir, et finalement tout le monde y aura droit...! Je suis la première française et la première européenne à venir ici, alors tout le monde se relaie pour me dire qu'il est déjà allé à Paris: Tour Eiffel-Orsay. Mouais...
"Et comment dit-on Eiffel Tower, en français?" - Tour Eiffel. Au bout du 6ème qui me pose la question, ça donne: "Comment dit-on..." - Tour Eiffel. Et là, sidérée, la coiffeuse se tourne vers Eri et lui demande comment j'ai fait pour deviner sa question. Très marrant.

hpim0521 Ils sont deux, mais ne s'en sortent pas; alors je les aide!  ;-)

hpim0523 hpim0522 Au rinçage, mes cheveux bouchent le lavabo, qui est trop petit. La stagiaire panique et appelle son supérieur, qui arrive en courant.

Pour me couper les cheveus, le coiffeur s'assied par terre. Mais je vous arrête tout de suite, ce n'est pas que ma faute; c'est leurs fauteuils qui sont trop bas!!!

hpim0524 Eri rigole... Elle fait l'interprête, et c'est grâce à elle que j'ai obtenu à peu près ce que je voulais... Pas un employé ne parle anglais, dans le salon.

En tout, la séance dure 4h30, une éternité... En comptant la pause thé (si, si, je ous jure, compris dans le service), et la pause bouffe; Eri , l'air naturel, sort ses Onigiri (triangle de riz enrobés d'algue séchée et fourrés à la mayo, ou au saumon, au poulet, etc). Je lui demande ce qu'elle fait, et elle me dit; "tu n'as rien amené, toi??" Ben euh... non...
Du coup, elle me donne un Onigiri au poulet et à la mayo. Je le mange, en me disant que ça ne m'arrivera sans doute jamais plus, de manger du riz et des algues en pleine séance chez le coiffeur...

hpim0526 Erie se fait sécher la couleur par une machine qui pivote, très sophistiquée! Beaucoup mieux que nos casques à bigoudis français...!!

Sept personnes se sont relayées sur mes cheveux, car tout le monde voulait absolument les toucher. Chaque fois qu'il fallait me déméler ou me sécher (c'est-à-dire 4 fois chacun!!!), ils s'y mettaient à 2. Et chaque fois, il s'émerveillaient de voir des cheveux aussi longs (rare sont les japonaises dont les cheveux descendent plus bas que le haut du dos). Quand l'heure du brushing arrive, c'est le drame: quand on tire sur mes cheveux, ils touchent le mirroir d'en face: comment faire?? Après débat, la solution est trouvée: on me tourne de 180°, car le siège est fixé au sol donc on ne peut pas le reculer.

On m'a fait dix mèches brunes, aussi. Cétait encore toute une histoire: je voulais des rajouts, comme ça je pouvais les enlever quand j'en aurais marre, sans m'abimer les cheveux; branle-bas de combat, et tout le personnel se met à chercher partout. Un quart d'heure plus tard, 2 personnes viennent s'excuser: ils n'ont aucune mèche qui soit suffisamment longue pour ma longueur de cheveux. Ah... Alors mèches!!!

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Avant / Après

Ensuite, Hitomi vient nous chercher, et elle a amené Thomas (le blond) et Bastien (le barbu). Mon coiffeur me donne sa carte de visite perso et me dit que si je cherche un mec au Japon, il est là. Je lui répond aussi sec que je vais le dire à mon français. Il rigole. Tout le personnel me remercie (ils peuvent, ça m'a coûté 8500Yens!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! ), et ils sortent dans la rue, pour nous faire des grands au revoir, comme si on se connaissait bien. Eri et moi faisons des au revoir par la vitre arrière. Thomas demande: "tu les connaissais?" -Non, pourquoi?  ;-D

Nous allons passer la soirée à Jusco, un grand centre commercial au bord de la ville. hpim0527

Nous dégustons nos premières Omeraisu (Omélaïsou) dans un petit resto minable d'apparence, mais très bon.

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Bastien, qui était à Toronto avec moi, porte la casquette des Blue Jays (Let's go, Blu Jays!!!)

Et nous faisons nos japs: ma première séance de Pericura (Pellicoula)!!!

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Vous voyez ces garnds photomatons super kitsh? Et bien on rentre là-dedans à plein, on s'entasse parce que c'est plus marrant, et on fait des photos chouettes: on choisit le fond (neutre, couleur ou choix ou carrément décor (jungle, toilettes, cuisine, rue...) ), puis le nombre de photos qu'on veut, et on pose plusieur fois pour ensuite choisir quelles photos on garde. C'est très drôle et ça peut durer 10 minutes. Ca coûte 400Yens.

On ressort de la boite, et là c'est le meilleur moment: on peut dessiner et écrire sur nos photos, avec un stylet. Il y a une foule de couleurs, de bordures, de motifs, de gommettes... au choix!!! Le temps est chronométré, alors il faut faire vite!! Hitomi est chamiponne, on sent l'habituée! Puis ça s'imprime sur une grande feuille autocollante, et on découpe cette feuille avec les ciseaux fournis, pour que chacun reparte avec les photos.

Voilà le résultat!!!:

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Les japonais de mon âge en ont TOUS; c'est particulièrement à la mode. Ca se colle sur les téléphones portables, les portefeuilles, les cahiers... partout! C'est  un moyen d'avoir toujours ses amis avec soi. Ca doit correspondre à leur besoin des autres. Ca n'existe pas en France, et nous avons débattu sur "est-ce que ce genre de chose pourrait marcher, chez nous?" Tous les garçons Edhec pensent que non, bizarrement. Pourtant, statistiquement, les garçons japonais sont aussi nombreux à y aller que les filles.

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25 octobre 2005

Ikebana, Round 2

Mardi 25 Oct

Deuxième cours, aussi zen et reposant que le premier. Nous avons simplement ajouté une quatrième fleur principale à la structure de base vue au cours précédent. Car les bases, il faut qu'elles soient parfaitement maitrisées!!!

Je fais équipe avec Hitomi, que nous avons invitée au cours. Elle fait des bêtises et renverse l'arrosoir, et on se fait gronder...! Mais c'est très marrant.

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Au cours de la rélisation, je trouve que l'angle d'en face est un peu vide, et demande à la prof si j'ai le droit d'y mettre une fleur, pour occuper cet espace. Sur la photo du milieu, c'est la partie qui est vers vous; entre la 2ème et la 3ème tige)

La prof appelle Yuki, qui traduit: "Juri-San, you are thinking small". Et paf! Hitomi est morte de rire, normal. La prof m'explique que cet espace est ouvert: si je mets une fleur là, ça va créer un espace plus petit dans cette région, et c'est étouffant pour les fleurs comme pour l'esprit de celui qui regarde. Il faut garder ouvert le champ des possibles. Message reçu, chef!

Voici nos résultats:

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Et notre bouquet final:

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Qand la prof est venue voir, elle a dit: "c'est quoi cette feuille-là?? Elle se noie...!". Mais c'est ça du tout, alors je lui ai expliqué que la feuille, elle bouge avec l'eau, donc elle change en permanence l'aspect du bouquet. Comme les japonais cultivent, à travers tout ce qu'ils font, l'art de l'éphémère (d'où leur admiration pour les cerisiers, dont la fleur ne dure que quelques heures,  et leur coutume de reconstruire leurs temples tous les 20 ans), la prof s'excuse et me félicite. Et paf !!! lol

23 octobre 2005

Sagaminesai -School Festival !

Samedi 22 et Dimanche 23 Oct

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Ici: Makoto (un fidèle de notre résidence, adorable) et Yuki-San (notre chaperon, rebaptisé Charlot depuis qu'on la vu comme ça..)

L'événement que tout le campus prépare depuis 2 mois et attend depuis 1 an; c'est ce WE!!! Les parkings sont reconvertis en zone de foire, une scène géante est installée au coeur du campus. Les étudiants de tout Nagoya rallient notre campus exilé: les high school girls avec leur uniforme et leur jupe portée encore + "mini" que d'habitude, les étudiantes de Meishodai encore plus fardées et tous sortent leur costumes les + marrants; les clubs arrivent de tenue (kungfu, karaté avec les tongs en bois à échasses, les filles en en tenue de cérmonie du thé, et les commentatrices en kimonos. Mais les oreilles de Mickey l'emportent cette année... Heureusement que le ridicule ne tue pas...

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Pendant 2 jours, stands de nourriture faite par les élèves et spectacle en continu se succèdent; c'est le bonheur! Les élèves sont groupés par "seminar"; ici, Okake-San, prof de comm; c'est le séminaire de mon ami Yusuru. Et comme je le connais, je suis supposée acheter chez eux. Alors j'ai mangé de la fondue au chocolat tout le WE (petite pensée pour un certain WE dans le Vercors, avec le riz cantonais en moins...! On est pas en Chine, pardi!! lol).

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Et que font les français, dans tout ça? Les français ont appris hier qu'ils ont une plage-horaire de 15 minutes, réservée, sur scène, et c'est écrit depuis 3 semaines dans le programmes, les prospectus imprimés à 5000 exemplaires et sur les affiches... Bon, pas de panique, quitte à faire un bide, autant le faire en rigolant...

Ensuite, le reste de la journée, on a aussi un stand réservé sur la foire... On ne savait pas non plus: séance improvisée de crêpes, et hop! Banane-Chocolat, Chocolat, Sucre, à 100 ou 150 Yens (= 2,20€). Pour faire de bons petits vendeurs, on apprend à dire "Furansu no crêpu" (crêpes de France), "Yasui" (pas cher) et "Hiyaku En" (100 yens). Pour compenser notre manque évident d'argumentation commerciale en version jap, on crie plus fort que tout le monde. Notre arme fatale: une banderole de nappe en papier (occasion de mettre en valeur le Système D à la française...).

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Les mecs de notre groupe font les malins; ils font sauter les crêpes avec art. Les filles à talon sont sous le charme, elles pouffent et rougissent. Echauffés ar ce succès, nos mâles se lancent dans la vente de "French Kiss", pour 100Yens only. On est morts de rire, et le pire c'est que ça nous fait une super pub! Le quota de crêpes pour la journée est épuisé avant la femeture officielle de la foire, et on peut donc aller blaguer avec nos "fans "("vous dansez super bien", "vous êtes trop beaux", et j'en passe...). Comme on connait des élèves un peu à tous les stands, on goûte à tout, et on se régale.

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Les plats à base de légumes de l'île d'Okinawa (espérance de vie et régime alimentaires; les meilleurs au monde), les Okonomiyaki; omelette ave légumes, oignons, crevettes, poudre de crabe, algues... Un régal!!! Et puis les boulettes de viande qu'ils roulent avec amour, que du tout frais et du très bon. On va de surprise agréable en délices exquis, c'est vraiment un bon WE (me dit mon estomac...!).

Le soir, nous sommes un peu claqués et nous couchons tôt, car le lendemain nous sommes invités par le président de l'Université à un buffet donnée à la maison des Alumni, à 10h.

Et effectivement, le buffet, c'est un sacré buffet. On nous apporte des fruits frais sur des plateaus d'argent (et quand on connait le prix des fruits au Japon, on les apprécie...), et ils sont aussi bons et frais que s'ils venaient d'être cueillis, un régal! Ananas, Kiwis, mandarines, melon comme j'en ai rarement mangé d'aussi bons, et pourtant en Camargue on "fait les melons", comme en Beaujolais on fait les vendanges! Ensuite, sushis ultra frais, sashimis, friture de porc à la sauce au caramel, crevettes et octopus, boulettes de viande aux herbes... Tout ça s'enchaine très vite, et les Alumni se ruent sur le buffet encore plus vite que les français, ce qui nous impressionne, surtout nous les Edhec, champions des goinfres.

Ensuite, c'est le rush; on doit monter sur scène pour notre chanson et notre choré. Sur place, on apprend qu'il y a 1h de retard sur le programme. Donc on a le temps de répéter et d'apprendre la chanson aux garçons, qui protestent que c'est une chanson pour filles et que de toutes façons personne ne connaît. Ils montent sur scène à reculon, encouragés par nos amis jap de la résidence, qui viennent même avec nous. On passe juste après un chanteur-musicien super bon, et qui remporte tous les applaudissements. On chante (faux) "Aux champs-Elysées", et déjà un mouvement de foule rapproche tout le monde la scène; ils ne vont quand même pas applaudir cette cacophonieplus que le chanteur qui vient de partir??? Et bien si... Puis on enchaîne sur la choré de l'EDHEC, et là on fait beaucoup plus pros: c'est qu'on a une année de répétitions derrière nous!!! ;-)

Et là, c'est le triomphe: tout le campus arrive en courant, et des jap en kimono de kendo sautent sur la scène, surexcités, et imitent la choré. Quand c'est fini, on se serre tous dans les bras les uns des autres, morts de rire, et on remercie nos "fans" d'être venus à notre rescousse. On quitte la scène en chantant "A la queue-leuleu", et tout le monde applaudit...

Puis crêpes, dégustations, bouffe et encore bouffe: je découvre les Okonomiyaki (spécialité d'Osaka), deux fois, par erreur. La deuxième fois, j'avais pas vu que c'était encore la même chose... Mais quand on aime, on ne compte pas!

Le soir, concert pour la clôture du festival:

hpim0490 Les Eric et Ramzi du Japon, apparemment très connus et appréciés.

hpim0491 hpim0493 Un grand feu de joie nous réchauffe, et le staff du festival distribue gratuitement du bouillon de viande et de légumes bien chaud, c'est super.

A la fin, un feu d'artifice est tiré, pas mal du tout; il ne serait pas ridicule, pour un 14 Juillet!!! En musique, en plus.
Sagaminesai est terminé... Le staff envahit la scène, en nous entraînant avec eux; ils jettent en l'air les responsables du festival, en criant "vive Sagamine" et "Bravo à tous". C'est impressionnant, c'est la première fois qu'on voit les japs se lâcher complétement.

A l'année prochaine!

20 octobre 2005

Présentations de Sociologie: on ne rigole plus...

Jeudi 20 Oct: Sociology of Japan, présentation orale de milieu de trimestre.

On ne rigole pas. Les choses sérieuses commencent. Après le partiel de la semaine dernière sur le cours "current issues in Japan", voilà cette semaine la sociologie du Japon: présentation sur un sujet a priori banal ou anodin de préférence, compliqué dès qu'on l'explore, c'est encore mieux. La semaine dernière, les élèves de la clase d'anglais nous on fait des présentations. Cette semaine, on les a invités aux nôtres et, contrairement à ce qu'il se serait passé en France, ils sont nombreux à être venus.

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Hitomi, ma copine extravertie, est cachée parmi les français et fait au moins autant de bruit qu'eux (!), à la surprise des japonais dits "normaux". Mon ami Yusuru est aussi dans les rangs, alors qu'il est en pleins préparatifs pour le festival de l'école qui aura lieu ce WE. Nous apprécions leur présence et les remercions chaleureusement avant de cmmencer.

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Il y a même Ryousuke (veste blanche); c'est mon partenaire de badminton. Il est expert en Kendo, qu'il a pratiqué pendant 15 ans déjà, et dont il a conservé une parfaite maîtrise de soi, un condition physique surprenante et un flegme inparable mais décontracté. A côté de lui: son ami Kazuki. Ce sont les deux inséparables. Ils sont tous deux très pris par leurs part-time jobs dans un resto italien, et pourtant ils sont venus aussi. Ca nous touche vraiment. Merci à tous!

L'intérêt de cette séance n'est pas tant nos présentations en elles-mêmes, plutôt nulles car il est difficile de couvrir des sujets de société en 10mn chrono, mais plutôt leurs réactions à eux face à notre comportement: on fait des plaisanteries, on occupe l'espace, on utilise PowerPoint et on discute dans les rangs. Très mal à l'aise au début, ils se détendent petit à petit, et finissent par rire avec nous des blagues de certains.

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Mon sujet? "Why are Japanese shy?". Les autres, au hasard: "The highest life expectancy in the world, why?", "the Japanese fashion", "describe the Japanese society today", "suicide"... Tous sont des sujets qui nous ont faits peur: comment aborder de telles questions quand les sujets de l'étude sont présents dans la salle???... Mais finalement, tout se passe très bien, et les japonais trouvent très bien qu'on ose parler de tout ça, de leurs problèmes et de leur société. Ils regrettent même que les japs n'en parlent pas plus eux-mêmes!   

20 octobre 2005

Tea ceremony, épisode 2: un moment fort

Jeudi 20 Oct: Tea ceremony class.

La semaine dernière, je n'avais pas vu grand chose. Cette fois, j'ai pu me mettre au premier rang, et comme nous étions moins nombreux, nous avons pu parler un peu avec les jeunes élèves japonaises ainsi qu'avec la prof.

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Comme nous avons déjà vu une fois le processus, nous nous sentons plus à l'aise, et ce cours devient alors vraiment un moment de détente. Puisque ce sont les japonaises qui font le thé, aujourd'hui, la prof peut se consacrer entièrement au bien-être de ses hôtes et à l'animation de la conversation.

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La japonaise de mon groupe (plusieurs réchauds sont disposés dans la salle, cette fois) déplie avec soin de foulard qui va lui servir pour soulever le couvercle sans se brûler. Elle ne doit faire aucun bruit en manipulan les ustensiles, car le thé est l'occasion d'écouter le silencet, et les bruits de la nature. C'est pourquoi les panneaux coulissants sont ouverts; on entend les criquets et les oiseaux du soir.

De plus, l'esprit de la personne qui prépare le thé est fondamental. Comme nous l'explique la prof, le thé servi est toujours le même, hiver comme été. Par contre, en été elle le fait en pensant "I invited these guests because I want them to feel cool", et en hiver elle pense "I want my guests to feel warm". Cela influence le thé lui-même ainsi que son effet sur celui qui le boit. Ca ne paraît pas aberrant, puisqu'en France on parle de faire quelquechose "avec amour", on dit que "c'est l'intention qui compte".

Finalement, la prof a passé quasiment tout le cours à parler avec Alexia et moi. Petit à petit, les élèves français se rapprochaient pour pouvoir écouter, et soudain la prof a arrêté de parler. Elle a regardé autour d'elle, et a dit; "with all these young French, I feel like in a dream... Now I really feel the world is one. Later, please remember this special moment". Plus personne ne parlait, car l'atmosphère de la pièce était si calme et sa voix si douce que le silence s'imposait naturellement...

Puis elle nous a parlé de ses voyages en Europe, du Concorde qui s'est crashé à cette époque, de Paris, des français qu'elle porte dans son coeur. Tout en japonais, et Yuki traduisait de temps en temps, lorsqu'il était là. Nous comprenions un mot par ci par là, et elle nous souriait. C'était magique.

Puis Alexia demande à prendre une photo avec la prof. Osé, comme question... Les visages se tournent vers elle, qui dit avec un sourire; "onegai shimas" (oui, je vous en prie). Quel honneur! Les japonaises sont sidérées. J'ai droit au même traitement, et me lève en m'applicant du mieux que je peux pour aller m'asseoir à côté d'elle. Je n'ose pas me mettre trop près d'elle, toute intimidée que je suis. Mais alors elle saisit ma main et la serre... Elle me dit quelquechose que je ne comprends pas, hormis un mot au milieu de la phrase: tomodachi (amie)...

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Quel honneur!... En nous quittant, elle nous dit qu'elle a hâte de nous revoir la semaine prochine, et qu'elle compte choisir les prochaines sucreries spécialement pour nous. J'ai horriblement mal aux jambes, car cette fois nous sommes restés 1h30 assis comme ça. Et comme la prof était là, pas question de "faire une pause" en se mettant en tailleur ou les jambes sur le côté. Aujourd'hui Vendredi, je ne sens toujours pas le côté extérieur de mon pied gauche: le sang ne circule plus, j'espère que ça va revenir, quand même...!

18 octobre 2005

Seto Ceramic Ware Museum

Seto est la capitale du Japon pour la céramique. Dans ce musée, on a vu des vases, jarres et bols à thé datant de 3000 av. JC., de l'ère des Shoguns (1603-1868) très simples, blancs avec motifs bleus. Puis de l'ère Meiji (1868-1912), beaucoup plus travaillés et couverts de couleurs et dessins raffinés. Il y avait aussi des objets plus récents, avec les techniques et les motifs aussi divers que variés. Pas le droit de prendre des photos, malheureusement. Du coup, je n'en ai pris qu'une seule ;-) Je plaisante, au début je ne savais pas que c'était interdit...

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Et avant de visiter le musée, on a fait de la poterie!!! Ca c'était génial, avec un tour, de la bonne argile, des ustensiles à l'ancienne, et un expert pour maître.

hpim0446 Quand c'est lui qui fait, ça a l'air facile... Pourquoi?????

hpim0444 A cette table-là, ils se débrouillaient super bien. Régis (premier plan) s'est fait une choppe de bière, et Arnaud (au fond) un verre à Saké...

hpim0441 Ca marchait pas trop comme je voulais, au début..

hpim0443 Et puis après ça allait plus ou moins, et le truc ne s'est finalement pas cassé la figure! Claire, à côté de moi, trouvait son oeuvre nulle et rigolait d'elle-même: c'était pas nul, c'était original...!!! Hihi!

hpim0447 Nos oeuvres finales. Il y en a des très jolies! Les meilleures sont toutes faites par des filles, bizarrement...

On récupère nos oeuvres dans un mois, cuites puis peintes de la couleur qu'on a choisie, et vernies: moi, j'ai fait un vase pour mettre les fleurs qu'on nous donne a cours de Ikebana le Mardi. D'ailleurs, aujourd'hui le cours était annulé car on était en sortie. Tant pis, faut attendre la semaine prochaine pour le second bouquet vertical! lol

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SUSHIS ET KIMONOS: Julie au Japon !
  • Je passe 2 mois à Nagoya (NUCB University) comme étudiante, et il serait prétentieux de vouloir vous "raconter le Japon" en si peu de temps. Je vous ferai donc simplement part de mes expériences, et bons moments: c'est un pays génial !!!
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